Chapitre 15
La chemise de nuit rouge flottait autour de moi, aussi sombre que du sang sur ma peau. Bones me tenait par les hanches et se cambrait sous moi. De petits gémissements de plaisir sortaient de sa bouche.
— Oui, Chaton. Encore… ne t’arrête pas…
Je fermai les yeux, entraînée par l’extase. Je m’agrippai aux draps et j’accélérai la cadence.
— Oui…
La sensualité de l’instant disparut soudain alors qu’une brume semblait apparaître autour de nous. Les draps commencèrent à prendre vie et s’enroulèrent autour de mes poignets et de mes chevilles, tels des serpents maléfiques. J’essayai de dire à Bones d’arrêter, mais lorsque j’ouvris la bouche, seul du sang en sortit.
— On veut toujours jouer les courageuses, petite fille ? dit une voix pleine de mépris.
Je sentis l’horreur m’envahir. Je connaissais cette voix.
La bruine se leva et je poussai un hurlement perçant alors que Bones et le lit s’effaçaient et que je me retrouvais par terre, devant mon père. Les draps-serpents se transformèrent en poignards qui me transpercèrent les poignets. Mon ventre, ma jambe et mes bras irradiaient de douleur.
— Tu sais ce que je vais te faire, petite fille ? continua Max. Je vais t’arracher la gorge de nouveau.
Il s’avança vers moi. Je me tortillai pour lui échapper, mais les lames plantées dans mes poignets me clouaient au sol. Max rit alors qu’il approchait ses canines de mon cou. Ma lutte était aussi désespérée que vaine. Puis je hurlai en sentant ses crocs glisser lentement le long de mon cou.
— Arrête, arrête…
Max appuya quelque chose contre ma bouche. Je toussai, crachai, puis j’avalai, mais après quelques instants Max s’évanouit et quelqu’un d’autre apparut.
— Réveille-toi, Chaton !
Le visage de Bones se fit plus clair devant moi. Les zébrures et les égratignures qui sillonnaient son corps se refermaient sous mes yeux, ne laissant que des traces de sang. Son poignet était appuyé contre ma bouche, les draps étaient complètement déchirés autour de nous, et nous n’étions pas seuls dans la pièce.
Spade, sur le côté du lit, me tenait par les épaules. Il me lâcha et s’assit avec un soupir de soulagement lorsque je le regardai en clignant des yeux. Dave, Rodney et Tate étaient près de la porte, et Denise sautillait pour tenter de voir par-dessus leurs épaules. Puis je ne distinguai plus que la poitrine de Bones lorsqu’il me serra contre lui.
— Bon Dieu, tu es réveillée. (Il relâcha son étreinte et prit mon visage entre ses mains.) Est-ce que tu sais où tu es ?
Dans ma chambre. Nue comme un ver, tout comme Bones. Spade se leva et je détournai les yeux. Nous n’étions pas les seuls en tenue d’Adam.
— Bones, qu’est-ce qu’ils font tous ici ? Spade, couvre-toi. Saleté de vampires, toujours à croire que leur quincaillerie est la huitième merveille du monde !
Bones me tenait toujours contre lui. Au moins, comme ça, mes seins étaient cachés.
— Mais poussez-vous de là, bande d’animaux !
Dieu tout-puissant, ma mère était dans le couloir et elle essayait d’entrer ? Elle s’évanouirait si elle voyait ça.
— Spade, prends une serviette dans la salle de bains, sifflai-je. Préserve un peu de ton mystère.
Il rit, mais son rire ressemblait plutôt à un sifflement fatigué.
— Crispin, elle va bien. Je me retire, ça évitera qu’elle s’épuise à me taquiner.
Spade aussi avait des sillons de sang séché sur le torse. Que s’était-il passé ? Tate avait les yeux rivés sur moi, et sa présence me mit mal à l’aise. Je ne voulais pas qu’il me voie ainsi.
Ian se fraya un passage en écartant les autres invités tout en refermant le clapet de son téléphone portable.
— Je lui ai dit que ça avait marché, Crispin. Il a demandé qu’on le rappelle plus tard…
— Trop, c’est trop ! criai-je, bien que Ian, très sérieux, ne m’ait même pas adressé un clin d’œil ni le moindre regard vicieux. J’ai fait un cauchemar, personne ne nous attaque, alors sortez tous !
Ian me jeta un regard plein de pitié.
— Tu t’inquiètes davantage de ta pudeur que du danger. On se reparle tout à l’heure, Crispin.
— D’accord.
La pièce se vida enfin. Lorsque la porte se referma, je me détendis et m’autorisai à trembler.
— Bon Dieu, c’était le pire cauchemar de ma vie. J’ai presque l’impression d’avoir encore mal au cou…
Ce qui était le cas, d’ailleurs. Comment était-ce possible ?
Bones soutint mon regard.
— Chaton, ce n’était pas un simple rêve. C’était un sort destiné, à te piéger dans ton propre cauchemar. Ton cou te fait mal… parce que le sort t’a fait revivre cette journée avec Max, et si tu ne t’étais pas réveillée, le sort aurait terminé le travail et t’aurait tuée.
Mon corps se raidit alors que j’essayais de reprendre mes esprits.
— Comment sais-tu que c’était un sort ?
— Tu t’es mise à hurler dans ton sommeil. Charles s’est précipité dans la chambre – c’est pour ça qu’il était nu, il était au lit — et nous avons essayé de te réveiller. C’est là que tu es devenue violente. Il était évident que c’était plus qu’un cauchemar et, en me concentrant, j’ai pu lire dans ton esprit ce qui était en train de t’arriver. Personne n’avait la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Ian a appelé Mencheres pour lui raconter ce qui se passait. C’est lui qui nous a dit comment briser le sort.
— Combien de temps suis-je restée dans cet état ? J’ai l’impression que ça n’a duré que quelques minutes.
— Environ une demi-heure, mais qui m’a paru une éternité.
Une demi-heure !
— Tu as dit que Mencheres savait comment l’arrêter. Pourquoi ?
— Parce que c’est Patra qui a lancé le sort, répondit Bones avec une colère froide. La pratique de la sorcellerie est interdite, mais Patra l’a étudiée en secret. Le sort ayant été scellé avec son sang, seul son sang – ou celui du vampire qui l’a transformée – pouvait le briser. Mencheres était trop loin, mais comme il avait partagé son sang et son pouvoir avec moi, il pensait que je pourrais faire l’affaire. Et il avait raison.
Je frissonnai. La prochaine fois que je m’endormirais, je ne me réveillerais peut-être pas. Tuée par mes propres souvenirs. Quelle mort absurde.
— Patra peut lancer des sorts n’importe quand et n’importe où ?
Bones serra les lèvres d’un air lugubre.
— Pas si elle est morte.
Plus tard dans l’après-midi, j’appelai cinq traiteurs différents. Non que les invités humains fassent les difficiles, mais nous avions plusieurs vampires à nourrir, ce qui exigeait une certaine organisation. Les livreurs ne se rendirent même pas compte que c’était eux qui étaient au menu et pas les plats qu’ils transportaient. Ils repartirent avec un bon pourboire et un taux de fer un peu diminué. Rodney prépara son repas à part, qu’il partagea avec Dave.
— On pourrait attraper l’un des membres du clan de Patra avant de planifier une contre-attaque, dit Ian, profitant d’un blanc dans la conversation. Ou bien, si on a de la chance, trouver un traître.
— Vous vous y connaissez mieux que quiconque en matière de traîtres.
Cette remarque malveillante avait été prononcée par Don, ce qui me fit cligner des yeux. Il n’avait quasiment prononcé aucune parole depuis qu’il avait découvert l’identité de Patra.
— Foutaise. (Ian soupira.) Écoutez, Max n’a eu que ce qu’il méritait. Il voulait quitter son travail et cesser d’être un humain, je l’ai donc transformé car il est toujours utile d’avoir dans son clan un type intelligent qui ne recule devant rien. Il n’y a rien à ajouter.
Don regarda Ian avec dégoût.
— Rien à ajouter ? Savez-vous ce que Max a fait lorsque j’ai tenté de l’arrêter après avoir découvert qu’il était devenu un vampire ? Il a tué nos parents et il a laissé leurs cadavres sur le pas de ma porte ! C’est vous qui lui avez permis de commettre un tel crime. C’est vous qui lui en avez donné le pouvoir.
C’était nouveau pour moi. Après avoir appris que Don était mon oncle, je lui avais demandé s’il avait de la famille, et il avait sèchement répondu que non. Désormais, je savais pourquoi il n’aimait pas aborder le sujet.
Ian jeta un regard à Don.
— Max était un tueur avant de me rencontrer. Le seul pouvoir que je lui ai donné, c’est de tuer avec ses canines.
— Vous ne pouvez plus rien pour vos parents, mais votre nièce est toujours en vie, vieille branche, dit Bones. Votre intelligence nous sera utile pour qu’elle le reste. Bon, pour en venir à…
Il s’était interrompu en levant les yeux vers les boiseries du plafond. Perdue, je suivis son regard. Qu’est-ce qui avait attiré son attention ? Des termites ?
— Mencheres est là, déclara-t-il.
Spade leva lui aussi la tête.
— Je ne sens pas encore sa présence.
Bones se leva.
— Moi, si. Et il n’est pas seul.
Je levai les yeux au ciel. Génial. Il allait falloir téléphoner à ce nouveau restaurant italien. Les invités se serviraient au cou du livreur…, et Denise et moi pourrions goûter le poulet au parmesan.
— Qui l’accompagne ?
Bones poussa un grognement irrité.
— C’est l’autre bête de scène.
Cela fit rire Ian.
— Vraiment ? La soirée risque d’être plus intéressante que prévu.
Contrairement à Ian, Spade ne semblait pas ravi de cette nouvelle.
— Pourquoi est-ce qu’il l’amène, Crispin ? Il sait que vous ne vous appréciez pas tous les deux.
— Sans parler du fait que je n’ai pas très envie qu’il sache où j’habite, marmonna Bones en faisant les cent pas. Mais le mépris qu’il éprouve pour Patra est encore plus fort que la haine qu’il nourrit contre moi. L’ennemi de mon ennemi est mon ami, à ce qu’il paraît.
— De qui tu parles ? insistai-je. Je le connais ?
Bones ricana.
— Tu sais qui il est.
Le bruit d’un hélicoptère en approche mit un terme à la conversation. Quelques minutes plus tard, le crissement du métal sur le béton annonça l’atterrissage de nos invités surprises.
Mencheres et un autre vampire descendirent de l’hélico. Bones accueillit son grand-père avec une accolade, mais se contenta d’un bref hochement de tête en direction de l’autre homme.
Bones se trompe, je ne le connais pas, me dis-je en observant le vampire inconnu. Il mesurait environ un mètre quatre-vingts, avait un visage anguleux encadré par de longs cheveux bruns et une courte barbe. Son front, large et pâle, mettait ses yeux légèrement enfoncés en valeur. Il n’était pas beau dans le sens classique du terme, mais il avait de l’allure. Je me serais souvenue de lui si nous nous étions déjà rencontrés.
Des cicatrices sillonnaient la main qu’il me tendit.
— Vous devez être la Faucheuse rousse.
Son accent était étrange et son entrée en matière loin du traditionnel « bonjour, enchanté », mais j’avais connu pire.
— En revanche, je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître, répondis-je en lui serrant la main.
Des fourmillements remontèrent le long de mon bras. Quelle que soit son identité, c’était un Maître. Sans doute vieux de plusieurs centaines d’années, à en juger par là puissance qui émanait de lui.
— J’en doute, dit-il en me rendant mon regard inquisiteur.
— Arrête de la déshabiller des yeux, dit Bones d’un ton sec. Même si tu n’étais pas au mariage, je suis sûr que tu sais qu’elle est ma femme.
L’étranger rit. Je remarquai qu’il avait des yeux étranges. Ses iris étaient couleur cuivre, et cerclés d’émeraude.
— La poste a dû égarer mon invitation.
Bones ignora sa remarque.
— Mencheres, j’espère qu’il y a une bonne raison pour que vous l’ayez amené ici ?
— Il a des informations, dit Mencheres avant de se tourner vers moi. Ah, Cat. Ravi de te revoir.
Depuis le temps que je le connaissais, on aurait pu croire que j’avais appris à maîtriser mes pensées en sa présence, mais la seule réponse qui me vint à l’esprit fut : Pas moi.
Bones me jeta un regard réprobateur. Je grimaçai. C’est sorti tout seul ! En vérité, je ne savais pas pourquoi Mencheres éveillait toujours en moi une telle aversion. Peut-être avions-nous été ennemis dans une vie antérieure. Désormais, plus rien ne me semblait invraisemblable.
Mencheres s’étant abstenu de commenter ma version mal élevée de « ça faisait un bail », j’articulai une réponse polie à voix haute.
— Mencheres. Salut.
— Finissons-en, grommela Bones en se tournant vers l’autre vampire. Chaton, je te présente Vlad.
Un éclat de rire m’échappa avant que je puisse le retenir. La vache, ce devait être un fantasme courant chez les vampires.
— Pas très original. Vous devez être le dixième Vlad que je rencontre.
L’intéressé retroussa ses lèvres fines.
— Je doute que dans leur cas ce soit leur nom de naissance.
J’attendis la chute, mais elle ne vint pas. Bones avait toujours cette expression à la fois agacée et sérieuse, et je finis par me rendre compte qu’aucun des autres vampires ne riait.
Je recouvrai enfin ma voix.
— Vous êtes le vrai Dracula ? Allez, vous me faites marcher !
Pendant que je me remettais de ma surprise, les autres invités morts-vivants saluèrent les nouveaux arrivants. Tout le monde s’adressa à Vlad avec une courtoisie modérée, sauf Annette. Elle le gratifia d’un baiser sur la bouche et je la regardai en hochant la tête.
Alors comme ça, tu as aussi eu une aventure avec Dracula, Annette ? Je parie que si Frankenstein et Wolfman existaient vraiment, vous auriez déjà fait une partouze.
Mencheres laissa échapper un sifflement. J’aurais juré que c’était un rire.
Bones me lança un autre regard qui voulait dire « maîtrise tes pensées, bon sang ! » Laissant de côté les frasques sexuelles d’Annette, je reportai mon attention sur la légende du monde de la nuit qui se tenait devant moi.
— Dracula… À seize ans, quand j’essayais d’apprendre tout ce que je pouvais sur les vampires, j’ai lu beaucoup de choses sur vous. Bram Stoker vous dépeint sous un jour presque sympathique, à l’opposé des archives historiques, qui font de vous un portrait beaucoup plus sombre.
Le visage de Bones se détendit aussitôt et il m’adressa un sourire approbateur. Je levai les yeux au ciel. Je n’ai pas le droit d’insulter Annette, mais lui, oui, hein ? Hypocrite.
— Ce nom n’est pas le mien, et vous ne devriez pas croire tout ce que vous lisez. L’Histoire telle qu’elle est écrite est d’une extrême inconstance. Je me demande ce qu’elle retiendra de vous, Catherine.
— Je m’appelle Cat, le corrigeai-je aussitôt. Souvenez-vous de mon nom et je me souviendrai du vôtre.
Une fois les présentations terminées, nous nous installâmes dans la pièce à vivre. La maison possédait un autre salon plus formel, mais je voulais un cadre confortable pour comploter sur la mort d’une figure historique avec une autre figure historique. Vlad prit le fauteuil à côté de moi et s’y cala comme s’il s’agissait d’un trône. En voyant le petit sourire malicieux qu’il adressa à Bones, j’en déduisis qu’il n’avait choisi cette place que pour l’énerver, et il y avait parfaitement réussi. Bones s’assit près de moi sur le canapé et me saisit la main d’une manière significative.
Malgré les circonstances, l’enfant de dix ans qui était en moi mourait d’envie de harceler Vlad de questions.
Qui est enterré dans la chapelle de votre château ? Avez-vous vraiment cloué les turbans des émissaires turcs sur leurs têtes lorsqu’ils ont refusé de les enlever ? Quand êtes-vous devenu un vampire, avant ou après avoir bu des verres de sang sur le champ de bataille en déjeunant au milieu des hommes que vous aviez empalés ?
— Un paysan de la même taille que moi. Oui. Après, et c’est du vin rouge que j’ai bu.
Nom de Dieu, me dis-je avant de verrouiller mon esprit. Lui aussi peut lire dans les pensées.
— Impressionnant. (Vlad détourna les yeux de moi pour regarder Bones.) Je me demande où elle a appris à développer des barrières mentales aussi exceptionnelles. Nous cacherais-tu quelque chose, jeune homme ?
— Ne me prends pas de haut chez moi, vieille chauve-souris miteuse. Tu es mon invité, alors comporte-toi comme tel.
— Vlad…
Il y avait un soupçon de réprimande dans la voix de Mencheres. Plus intéressant encore, Vlad y répondit par un geste de la main qui se voulait conciliant.
— Oui, c’est vrai. J’ai promis de mettre nos différends entre parenthèses pour la bonne cause, c’est pour cela que je suis là. Tu sais que je ne t’aime pas, Bones, et tu ne m’aimes pas non plus. D’ailleurs, si Patra s’était attaquée à toi sans s’en prendre à Mencheres, je serais peut-être à ses côtés en ce moment.
Bones haussa les épaules.
— Et sans Mencheres, toi et moi nous serions expliqués depuis longtemps déjà. Mais il te tient en très haute estime, et il doit avoir une bonne raison pour cela, donc je vais faire confiance à son jugement et tenter de me convaincre que tu n’es pas le connard prétentieux que je te soupçonne d’être.
Je clignai des yeux. Dans le genre trêve bancale…
Mencheres se leva. Ses manières courtoises lui donnaient l’air inoffensif, mais je savais qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. En situation de combat, j’étais prête à parier qu’il était terrifiant.
— Bones, j’ai été choqué d’apprendre que Patra avait fait appel à la magie contre Cat. L’usage de la magie est interdit aux vampires, comme tu le sais. Mais nous disposons d’un avantage. La mise en œuvre d’un tel sort va affaiblir Patra pendant plusieurs jours, ce qui nous laisse le temps de contre-attaquer, si nous parvenons à la localiser. Vlad sait peut-être où se trouve l’un de ses hommes.
Bones tourna son regard froid vers Vlad, qui lui répondit par un large sourire.
— Tu n’aurais jamais cru avoir besoin de moi, n’est-ce pas ?
— Tu as déjà décidé si tu allais me le dire ou pas, alors crache le morceau ou tire-toi, répondit Bones d’un ton sec.
Vlad fit glisser ses yeux sur moi puis, curieusement, sur Tate.
— Je sens son désir pour Cat. Il n’essaie même pas de le cacher. Ça te met méchamment en rogne qu’un membre de ta lignée désire ouvertement ta femme, non ?
— Hé, une minute ! commençai-je tandis que Bones haussait un sourcil et demandait à Vlad d’un ton énervé où il voulait en venir.
Le Maître vampire sourit de plus belle.
— J’y arrive.